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Google mise sur le nucléaire et pas sur la recherche : voici les 3 projets secrets d’ici 2035

Alors que les géants du numérique investissaient historiquement dans la recherche en ligne et les technologies logicielles, un virage stratégique s’opère. D’ici 2035, Google ambitionne de devenir un acteur clé de la production énergétique bas carbone grâce à trois projets nucléaires majeurs en partenariat avec l’entreprise américaine Elementl Power. Une stratégie inédite qui répond à la demande croissante d’électricité des centres de données, dopée par l’explosion de l’intelligence artificielle.

Le choix stratégique du nucléaire pour alimenter l’intelligence artificielle

Face à l’essor des technologies d’IA et aux besoins colossaux en électricité des data centers, Google revoit ses priorités. Selon le New York Times, l’entreprise a signé un accord stratégique avec Elementl Power, une société spécialisée dans l’énergie nucléaire, pour développer trois sites de production aux États-Unis. Chacun de ces sites devra produire au moins 600 mégawatts d’électricité bas carbone.

Cette énergie servira à alimenter les infrastructures d’IA de Google, mais aussi à renforcer sa stratégie de décarbonation à long terme. Amanda Peterson Corio, directrice de l’énergie chez Google, évoque une opportunité de garantir « une puissance continue, fiable et propre, 24h/24 et 7j/7 » à ses centres de calcul.

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Les engagements financiers et techniques portés par Google

Le rôle de Google ne se limite pas à un simple achat d’énergie : l’entreprise va financer les étapes initiales des projets, incluant les demandes de permis, les droits d’interconnexion au réseau et les travaux préliminaires.

Les sites exacts restent confidentiels pour l’instant, mais l’objectif est clair : commencer la construction d’ici la fin de la décennie et aboutir à une production active en 2035. Google s’assurera ensuite un droit de rachat de l’électricité produite, tout en laissant la gestion opérationnelle à Elementl Power.

Tableau récapitulatif des projets nucléaires

Nom du projet Capacité estimée Objectif
Projet 1 600 MW Alimentation des centres IA Google (localisation à confirmer)
Projet 2 600 MW Renforcement de la capacité énergétique interne
Projet 3 600 MW Commercialisation d’électricité décarbonée

Le contexte énergétique qui pousse les géants technologiques vers le nucléaire

Derrière ce virage stratégique, une réalité incontournable : l’IA consomme une quantité massive d’électricité. En avril 2025, Jack Clark, cofondateur d’Anthropic, estimait que les États-Unis pourraient avoir besoin de 50 gigawatts supplémentaires d’ici 2027, soit l’équivalent de 50 nouvelles centrales nucléaires.

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Dans cette perspective, le nucléaire s’impose comme une réponse sérieuse : il offre une énergie stable, sans émission directe de CO2, et capable de répondre à la demande constante des systèmes informatiques avancés.

Les ambitions d’Elementl Power et les limites du partenariat

Elementl Power, fondée en 2022 en Caroline du Sud, n’a pas encore concrétisé de projet nucléaire. Elle reste technologiquement agnostique, affirmant qu’elle choisira la technologie la plus avancée disponible au moment de la construction. L’un des dirigeants clés de l’entreprise, Chris Colbert, est un ancien cadre de NuScale Power, spécialisé dans les petits réacteurs modulaires (SMR).

L’entreprise prévoit de lever des fonds supplémentaires dans les prochaines années, avec un objectif de 10 gigawatts de capacité nucléaire d’ici 2035. L’implication de Google dans les premières phases vise à sécuriser des droits d’achat et à garantir un cadre fiable pour les prochaines décennies.

Les conséquences pour l’avenir énergétique et numérique

Ce partenariat entre Google et Elementl illustre une tendance lourde : les géants de la tech deviennent des acteurs de la transition énergétique. En misant sur le nucléaire, ces entreprises cherchent à garantir leur souveraineté énergétique et à soutenir une croissance numérique soutenue, sans aggraver leur empreinte carbone.

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Ce mouvement pourrait inspirer d’autres entreprises du secteur, comme Amazon, Microsoft ou Nvidia, à investir à leur tour dans des projets de production d’énergie bas carbone. Il reflète également la nécessité pour les gouvernements de repenser leur politique énergétique face aux nouvelles exigences du numérique.

François Moreau