Dans le paysage immobilier français, les passoires énergétiques sont un sujet de préoccupation majeur. Ces logements, notoirement inefficaces sur le plan énergétique, ont des répercussions non seulement sur l’environnement, mais aussi sur la santé et le portefeuille de leurs occupants.
Cet article propose une analyse détaillée de l’état actuel des passoires énergétiques en France, en explorant les défis et les opportunités qui se présentent dans ce domaine. Que vous soyez propriétaire, locataire ou simplement intéressé par les questions d’efficacité énergétique, cette lecture vous fournira des informations précieuses pour comprendre et naviguer dans cet aspect crucial du marché immobilier français.
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) : un outil crucial pour les propriétaires immobiliers
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui classe les logements de A à G selon leur efficacité énergétique, est devenu une préoccupation majeure pour les propriétaires immobiliers en France.
Les lois Énergie et climat de 2019 et Climat et résilience de 2021 ont renforcé l’importance du DPE, avec des implications significatives pour le marché immobilier. En effet, dans un futur proche, les logements classés comme énergivores ne seront plus autorisés à la location, ce qui souligne l’urgence d’améliorer la performance énergétique des biens immobiliers.
État des lieux de la performance énergétique des logements en France
Selon les dernières données du ministère de la Transition énergétique, moins de 2% des résidences principales en France sont classées A pour leur performance énergétique. Les « passoires thermiques », c’est-à-dire les logements classés F ou G, représentent quant à eux 15,7% du parc immobilier.
Cette proportion est encore plus importante dans le cas des résidences secondaires, avec près de 30% d’entre elles étant considérées comme des passoires énergétiques. La répartition varie également selon les régions, avec une concentration plus faible de passoires énergétiques dans le sud de la France et en Corse, et une part plus importante en Île-de-France.
Les mesures législatives contre les passoires énergétiques
La loi Climat et résilience, adoptée en 2019 et mise en application à l’été 2021, a instauré des restrictions progressives sur la location de logements énergivores. Depuis le 25 août 2022, une mesure de gel des loyers est appliquée aux biens classés F et G.
À partir du 1er janvier 2023, il est interdit de louer un bien classé G+, considéré comme la pire catégorie de passoire énergétique. L’échéancier prévoit ensuite l’interdiction de location des logements classés G dès le 1er janvier 2025, suivie par ceux de classe F en 2028 et finalement ceux de classe E en 2034.